



Le bébé doit devenir un enfant sécurisé. Les principaux risques de troubles psychiques et sociétaux, viennent du manque d’attachement. Parce que l’affection donnée ne correspond pas à ce qu’il attend, parce que des troubles affectifs précoces peuvent altérer durablement le développement d’un enfant.
Il est désormais prouvé, image cérébrale à l’appui, que les privations affectives provoquent des altérations cérébrales. (Cyrulnik et d’autres)
On sait qu’un bébé a besoin d’au moins une figure d’attachement stable et sécurisante dans la toute petite enfance pour optimiser son potentiel de développement. L’attachement est devenu un des principaux concepts de sécurisation du bébé et donc de ses possibilités d’épanouissement.
L’attachement ne se voit pas uniquement dans sa dimension individuelle. Il va prédisposer l’enfant à un développement harmonieux de sa vie sociale, facilitant la qualité de son relationnel.
Quelles autres solutions que de se former tous à une prévention psychique primaire profane ?
Photo de Anne Nygård sur Unsplash
Depuis plus de 20 ans que je travaille dans la Santé Mentale, j’entends le même refrain : il faut déstigmatiser. Sans le savoir ce sont les mêmes qui stigmatisent et qui voudraient trouver des méthodes pour déstigmatiser. Tout cela est dû aux cloisonnements qui existent dans nos pratiques médicales.
Nous le savons tous, dans le domaine de la Santé, la psychiatrie va mal : de plus en plus de demandes et de moins en moins de psychiatres et de pédopsychiatres.
La psychiatrie va mal pourquoi ?
Nous avons appris que 85% de la maturation cérébrale intervenait avant 3 ans, avec 700 à 1000 nouvelles connexions par seconde. Il y a des maltraitances qui nous sont invisibles, mais subies par le bébé. Ces traumatismes psychiques doivent être rapidement repérés pour ne pas conduire à des altérations cérébrales pouvant entrainer des désorganisations pendant le développement.
YVES AGID travaille sur le cerveau des adultes. Il écrit dans l’express du 20/26 Février 2025 : on trouvera le code de la pensée….sauf si homo sapiens ne s’avère pas assez intelligent pour comprendre son propre cerveau, ce qui est une possibilité.
“L’objectif est de réduire, et si possible de supprimer la souffrance des malades en essayant de comprendre l’origine des symptômes et de s’aider si nécessaire de médicaments dont l’efficacité a été validée…mais il ne s’agit que d’un traitement des symptômes et non pas des causes de ces affections“
La découverte de nouveaux médicaments, de plus en plus efficaces pour soulager les symptômes parait possible dans les décennies à venir grâce au numérique, à l’IA. C’est une bonne chose pour la psychiatrie de l’adulte, encore que nous oubliions toujours les effets secondaires de tous ces médicaments.
Mais quid des enfants ?
Nous savons que la plupart des maladies psychiatriques résultent d’un long continuum de troubles invisibles à l’enfance.
Par manque de financement sur les recherches fondamentales à l’enfance, les maladies neurologiques ont déjà pris une place importante dans les soins de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent.
Ah bon ! donc beaucoup d’entre eux sont sous Ritaline et vont y rester toute leur vie, sans que nous ayons cherché les causes de leurs symptômes ?
Donc le risque est grand aujourd’hui que les recherches sur les maladies de l’adulte essentiellement financées par les laboratoires (ce qui est leur métier) soient répercutées sur un “adulte en petit“ ce qui inconsciemment est souvent le cas aujourd’hui.
Nous avons besoin du langage et nous occultons toute la partie sensorielle et les interactions du bébé essentielles pour le développement du cerveau.
L’épigénétique – une révolution ?
Nous le savons tous, dans le domaine de la Santé, la psychiatrie va mal : de plus en plus de demandes et de moins en moins de psychiatres et de pédopsychiatres.
Sensibilisation aux possibilités incalculables de notre cerveau révélées par les neurosciences.
La Santé Mentale ce n’est pas que la Psychiatrie et les maladies psychiatriques, car nous avons tous une santé mentale/psychique.
Les psychiatres le savent et le disent :
Les troubles et les maladies psychiatriques qu’ils soignent ont leur origine à + ou - 70% avant 14 ans, et dès la périnatalité.
Pourquoi pas de prévention primaire en Santé mentale ? cela nous permettrait de nous sortirons progressivement des difficultés de plus en plus graves, que rencontre la psychiatrie de l’adulte : moins de crises et des troubles moins lourds.
3 études qu’aucune instance de santé n’a analysées car c’est en dehors de leur zone d’activités.
1 - Etude exploratoire des symptômes précurseurs de schizophrénie tel que perçus par les familles des patients (INSERM)2018.
Etude des risques pour les générations futures
Les signes de vulnérabilité pendant l’enfance existent bien en amont du diagnostic, ces signes ont interpellé les parents, par leur décalage, leur étrangeté. Ces difficultés impactent les émotions, la vie sociale, les performances scolaires, le sommeil.
En ce qui concerne la période des premiers comportements qui ont interpellés la famille, elles l’ont été avant l’âge de 10 ans pour 80% d’entre eux et entre l’âge de 10 à 17 ans pour 20%.
2- Santé Publique France voulait évaluer le niveau de bienêtre des enfants de 6 à11ans L’étude ENABEE a eu lieu en mai/ Juin 2022 sur plus de 30.000 enfants.
13% présentent un trouble probable de santé mentale
5,6% “ “ “ émotionnel
6,6% “ “ “ oppositionnel
3,2% “ “ “ de TDAH.
71% ont une qualité de vie satisfaisante.
Ce résultat concorde avec ceux d’autres études européennes publiées récemment (Agnès Florin Pr émérite en psychologie)
Mais quid des 29 autres %. Qui va travailler sur ces sujets ? Personne ! car cela suppose des remises à plat de notre système de soins et de formations institutionnels.
3- Santé Publique France : santé mentale des enfants de 3 à 6 ans
1,8%présentent des difficultés émotionnelles
5,9%présentent des difficultés oppositionnelles
1,9 présentent des difficultés d’inattention /hyperactivité
En maternelle, environ 1 enfant sur 12 concerné par au moins une difficulté de santé mentale
Photo de Hannah Busing sur Unsplash
L’environnement affectif est le terreau même qui conditionne tout le potentiel de croissance positive du cerveau.
Beaucoup des souffrances psychiques de l’enfant sont ignorées par la famille. L’enfant camoufle et transforme ces difficultés pour ne pas créer de difficultés parentales supplémentaires. Une succession d’émotions négatives peut créer des blocages, et des comportements adaptatifs, l’environnement familial de proximité doit les percevoir très vite, en réfléchissant sur les causes et sur les solutions à adopter. Ayant adapté son comportement psychique à son entourage de proximité, il est inconscient de ses souffrances. Il a commencé un long continuum de compensation qui risque de produire une décompensation à l’adolescence, avec des symptômes visibles et reconnus : échec scolaire, maladies somatiques, relationnel difficile et finalement une solution d’enfermement psychique protecteur, (ou trouver un milieu de délinquance provisoirement protecteur) probablement des scarifications, des tentatives de suicide et bien d’autres symptômes psychiques et somatiques, car il n’y a aujourd’hui que le symptôme visible qui est pris en compte.
Lorsque le diagnostic est posé, et que les traitements interviennent, la maladie est souvent bien avancée et leurs effets peuvent être perçus comme très violents, et très stigmatisants. Comment éviter une errance psychique ou psychiatrique avec le risque d’une entrée dans une maladie mentale ?
Nous sommes aujourd’hui dans le déni de la prise en compte du premier environnement sensoriel de proximité du bébé et pourtant il s’agit probablement d’une des principales causes de l’apparition des maladies psychiques, et de l’auto-stigmatisation.
Ce déni c’est pourtant simple à comprendre : la prévention primaire du bébé, puis de l’enfant, de l’ado, et de la famille, ou en sommes-nous ? Puisque cette prévention lie l’affectif et l’émotionnel. toute la partie sensorielle de vécu du bébé qui n’est pas pris en compte par des adultes qui ont besoin du langage, qui ne comprennent que le langage. Et pourtant quand le langage de l’enfant arrive dans un environnement qui ne comprend pas ses besoins, l’enfant crée un langage de façade, un faux soi qui lui permettra de survivre, et cela seuls les pédopsychiatres peuvent et savent le démasquer.
Des Recherches sur le Cerveau en utilisant les Sciences dures/mathématiques. Bien sur ces recherches donnent un état des situations psychiques existantes au moment X de la recherche, mais ne présentent pas les processus psychiques pour arriver à la maladie/trouble, et qui permettrait de les éviter.
Les Neurossciences et la psychiatrie sont indissociables, en périnatalité, à l’enfance, l’articulation entre ces 2 sciences est particulièrement compliquée. Aujourd’hui nous observons une lutte d’influence entre ces deux champs pourtant normalement et naturellement entremêlés.
Dossier Santé publique : Rapport ENABEE
2024 de 3 à 6 ans en France :9,8 % des enfants ont une difficulté de santé mentale
2023 de 6à11 ans en France :13% des enfants on une difficulté de santé mentale
Photo de soheyl dehghani sur Unsplash
Les psychiatres le savent et le disent : les troubles et les maladies psychiatriques qu’ils soignent ont leur origine, dans la plupart des cas, dès la petite enfance et, en tous les cas avant 14 ans.
En donnant des moyens matériels et humains à la pédopsychiatrie nous sortirons progressivement des difficultés de plus en plus graves, que rencontre la psychiatrie de l’adulte : moins de crises et des troubles moins lourds.
L’ASAPP est une association de Prévention Primaire tel que défini par l’OMS
L’A.SA.PP. est une association de familles créée pour rendre un service sociétal à toutes les familles. Les familles au sens large nous représentant tous.
Comprendre que nous sommes tous, et chacun individuellement, des sachants de notre santé. Nos savoirs familiaux, ce sont des outils naturels, utiles pour la transmission à nos proches, bébés, enfants, famille. Les maladies sont souvent dues à notre ignorance. L’approche de l’ASAPP simple et amicale : c’est “l’intime familial“, de pair à pair. Nous n’avons pas de vocation médicale mais un savoir expérimental, avec malheureusement des constations et des compréhensions trop tardives, mais des pistes de réflexions existent, au stade de la prévention. Experts bénévoles, issus du monde associatif, nous avons pu les recueillir.
Photo de Emily Underworld sur Unsplash