



La Santé Mentale ce n’est pas que la Psychiatrie et les maladies psychiatriques, car nous avons tous une santé mentale/psychique.
Les psychiatres le savent et le disent :
Les troubles et les maladies psychiatriques qu’ils soignent ont leur origine à + ou - 70% avant 14 ans, et dès la périnatalité.
En donnant des moyens matériels et humains à la pédopsychiatrie nous sortirons progressivement des difficultés de plus en plus graves, que rencontre la psychiatrie de l’adulte : moins de crises et des troubles moins lourds.
3 études qu’aucune instance de santé n’a analysées car c’est en dehors de leur zone d’activités.
1 - Etude exploratoire des symptômes précurseurs de schizophrénie tel que perçus par les familles des patients (INSERM)2018.
Etude des risques pour les générations futures
Les signes de vulnérabilité pendant l’enfance existent bien en amont du diagnostic, ces signes ont interpellé les parents, par leur décalage, leur étrangeté. Ces difficultés impactent les émotions, la vie sociale, les performances scolaires, le sommeil.
En ce qui concerne la période des premiers comportements qui ont interpellés la famille, elles l’ont été avant l’âge de 10 ans pour 80% d’entre eux et entre l’âge de 10à 17 ans pour 20%.
2 - Santé Publique France voulait évaluer le niveau de bienêtre des enfants de 6 à11ans L’étude ENABEE a eu lieu en mai Juin 2022 sur plus de 30.000 enfants.
13% présentent un trouble probable de santé mentale
5,6% “ “ “ émotionnel
6,6% “ “ “ oppositionnel
3,2% “ “ “ de TDAH.
71% ont une qualité de vie satisfaisante.
Ce résultat concorde avec ceux d’autres études européennes publiées récemment (Agnès Florin Pr. émérite en psychologie)
Mais quid des 29 autres %. Qui va travailler sur ces sujets ? Personne ! car cela suppose des remises à plat de notre système de soins et de formations institutionnels.
3 - Santé Publique France : santé mentale des enfants de 3 à 6 ans
1,8%présentent des difficultés émotionnelles
5,9%présentent des difficultés oppositionnelles
1,9 présentent des difficultés d’inattention /hyperactivité
En maternelle, environ 1 enfant sur 12 concerné par au moins une difficulté de santé mentale
La psychanalyse et les psychoses.
Nous ne sommes que des experts associatifs, nous sommes issus du grand public, des familles, des proches, des parents. Notre expertise a été façonnée par un militantisme de 20 ans dans des associations reconnues d’utilité publique. Nous n’avons pas de vocation médicale, mais des connaissances et un savoir expérimental.
Les familles, les proches et bien sur les parents nous n’avons aucune formation psychique, avec une culture 100% biologique. Les difficultés traversées aujourd’hui par la psychiatrie de l’adulte et de l’enfant sont culturelles et éducatives.
Nous observons un décalage entre le suivi physique primaire des parents et leur suivi primaire psychique, souvent inexistant.
Soins Physiques avec des Parents Formés à une Prévention Primaire : aux Premières interventions de soins ils vont vers un Généraliste puis encore, si besoin vers un Spécialiste, différent, selon les maux. De plus ils sont formés au symptôme visible, et à un diagnostic guéri par un médicament.
Soins Psychiques les parents ne sont pas formés mais pire que tout, s’ils soupçonnent des difficultés psychiques de leur enfant ils ne trouveront aucune réponse, et ils vont chercher une explication biologique, qui peut favoriser la venue du symptôme. Car les soins psychiques des enfants reposent aujourd’hui sur les mêmes critères de symptômes visibles. Or la souffrance psychique perçue par un parent n’est pas forcément visible pour un soignant. Sauf bien sûr par les pédopsychiatres, aidés des pédiatres. Donc les parents, plus particulièrement la mère contrainte par le vide actuel de soins primaires psychiques des soignants, va banaliser le trouble, rentrant dans un déni du trouble, et beaucoup plus grave risque l’abandon de toute empathie psychique.
C’est le début du mal être mère- enfant.
Nous avons essayé de comprendre pourquoi personne n’en parle ? Une des principales raisons étant que les psychanalystes ont culpabilisé les mères, ce qui était un procès réducteur et dangereux. Bien sur le procès des mères était idiot, car trop, de mères sont en souffrance pour de multiples raisons, elles sont dépendantes de leur propre environnement, mais également de transmissions ou d’hérédités difficiles. Nombreuses sont celles qui n’ont pas eu à leur naissance l’attachement sécure.
Et puis au moment de la naissance, Il y a tellement de raisons factuelles extérieures, que les mères ne peuvent pas exposer, soit qu’elles n’en n’ont pas conscience, soit qu’elles se les cachent, soit que tout simplement elles n’ont personne à qui en parler, et depuis trop longtemps. Et c’est un état de fait rendant impossible de les culpabiliser, mais nous obligent à réfléchir à ce qu’il serait possible de mettre en place, pour les aider dans leurs souffrances. Il est désormais prouvé, par l’image médicale, que les privations affectives provoquent des altérations cérébrales. En effet une mère qui traverse, au moment de la naissance, un traumatisme important, est-elle en situation psychique normale pour créer ce lien sécure ?
“C’est le malheur de la mère et pas à cause de la mère“
Nous sommes aujourd’hui, dans le déni de la prise en compte du premier environnement sensoriel de proximité du bébé,et pourtant il s’agit probablement d’une des principales causes de l’apparition des maladies psychiques, et de l’auto-stigmatisation.
Ce déni est simple à comprendre : Tout à commencer avec le procès des mères. C’était idiot, car trop, de mères sont en souffrance pour de multiples raisons, elles sont dépendantes de leur propre environnement, mais également de transmissions ou d’hérédités difficiles. Elles sont souvent victimes elles même du manque de lien sécure à la naissance. Mais il peut s’agir d’un environnement particulièrement traumatisant, au moment où elles accouchent, qui peut être provoqué par un deuil, une rupture ,des conflits familiaux et plein d’autres raisons .Il nous faut sortir complétement de l’explication freudienne culpabilisante pour les mères, et qui ont traumatisé les mères d’enfants en difficultés psychiques. C’est aussi une des raisons, qui fera que les enfants camoufleront leurs souffrances pour ne pas être une difficulté supplémentaire à des parents en difficulté.
Toute la partie sensorielle de vécu du bébé, qui n’est pas pris en compte par des adultes qui ont besoin du langage, qui ne comprennent que le langage. Et pourtant quand le langage de l’enfant arrive dans un environnement qui ne comprend pas ses besoins, l’enfant crée un langage de façade, un faux soi qui lui permettra de survivre, et cela seuls les pédopsychiatres peuvent, et savent, le démasquer
Les mères comme les proches font partis de l’environnement de proximité. Qui d’autre qu’une famille ou des proches conscients pour traiter, ces petits bobos psychiques, il existe une bobologie physique pourquoi pas de bobologie psychique ?
Depuis des années nous savons que les causes des troubles psychiques légers et graves, voir chroniques ne dépendent que très peu de la génétique, mais essentiellement de l’environnement de proximité, du cadre de vie affectif et psychique dans lequel l’enfant va naitre et grandir. Nous savons aussi que ces troubles peuvent commencer très tôt et évoluer jusqu’à l’adolescence, âge ou, le plus souvent, les décompensations surviennent.
Cyrulnik neuropsychiatre : une hypothèse sérieuse existe : des troubles affectifs précoces peuvent altérer durablement le développement d’un enfant . Il est désormais prouvé , image cérébrale à l’appui, que les privations affectives provoquent des altérations cérébrales
On sait qu’un bébé a besoin d’au moins une figure d’attachement stable et sécurisante dans la toute petite enfance pour optimiser son potentiel de développement. L’attachement est devenu un des principaux concepts de sécurisation du bébé et donc de ses possibilités d’épanouissement. Le bébé doit devenir un enfant sécurisé. Les principaux risques viennent du manque d’attachement. Parce que l’affection donnée ne correspond pas à ce qu’il attend, parce que des traumatismes, des émotions, n’ont pas été perçues par ses parents et que l’échange affectif n’a pas pu compenser le manque de parole. Plus tard s’ils n’arrivent pas à canaliser ces troubles par des méthodes éducatives ordinaires, dont bien sur la répression et l’humiliation font partis, si les troubles deviennent persistants ils essayeront d’aller vers des spécialistes formés uniformément à toutes les maladies. Ces soignants psychiatriques, qu’ils auront fini par trouver après des longs mois d’attente ont des méthodes différentes de soins et un langage spécifique, incompréhensible, souvent traumatisant pour le grand public. Lieux d’accueil spécialisés également traumatisants.
L’attachement ne se voit pas uniquement dans sa dimension individuelle. Il va prédisposer l’enfant à un développement harmonieux de sa vie sociale, facilitant la qualité de son relationnel. Quelles autres solutions que de se former tous à une prévention psychique primaire profane ?
Les Neurossciences et la psychologie sont indissociables.
L’épigénétique nous apporte quelques réponses dont les effets sont faciles à comprendre, même si nous ne sommes pas en mesure d’en comprendre toutes les subtilités scientifiques
Il est normal que les associations qui s’occupaient de malades chroniques n’est plus voulu de psychanalyse pour soigner leurs enfants qui étaient atteint d’une maladie du cerveau. En même temps les neurosciences ont fait de grands progrès, les laboratoires bien sur pouvant financer ces recherches