



Nous le savons tous, dans le domaine de la Santé, la psychiatrie va mal : de plus en plus de demandes et de moins en moins de psychiatres et de pédopsychiatres.
La psychiatrie va mal pourquoi ?
L’être vivant pensant est disqualifié au profit du rationalisme réducteur. Nous sommes des êtres pensants, vivant avec nos contradictions émotionnelles et affectives.
Donc le déterminisme scientifique n’est pas suffisant en psychiatrie. Il y a l’aléa thérapeutique avec les mécanismes de défense du patient pensant. Aujourd’hui, la médecine du psychisme, s’appuie essentiellement sur une vision déterministe et prédictive du développement humain, sous l’emprise de la biologie et de l’ancienne vision de la génétique. Les recherches actuelles en psychiatrie, sont essentiellement ciblées sur les maladies, mais s’intéressent peu à leurs causes. Les avancées dans les connaissances des processus physiopathologies sont réelles, mais ne résultent que de l’étude de personnes atteintes de maladies psychiques.
Nous traversons une zone dangereuse pour la santé mentale, pour notre propre santé psychique. Proposons une réaction culturelle contre cette domination réductionniste de la santé psychique dans nos sociétés occidentales.
Il existait hier, une tendance au « tout génétique » qui nous apparaît aujourd’hui, comme une simplification dangereuse. Nous connaissons, mais surtout les psychiatres et les pédopsychiatres connaissent les progrès de la science de l’épigénétique (prix Nobel de médecine 2024 pour la découverte des microARN) L’épigénétique, c’est la modulation de l’expression des gènes par l’environnement au sens large (contexte émotionnel, état hormonal, état nutritionnel, infections bactériennes, virales, etc.) qui peut influer sur toute nos potentialités affectives, cognitives et motivationnelles.
Sensibilisations-nous à l’épigénétique, aux possibilités incalculables de notre cerveau révélées par les Neurossciences également à la compléxité du maillage existant et indissociable dans notre cerveau, entre les sciences dures (biologie, génétique) et les sciences molles (psychologie, sociologie).
L’OMS rapport 2014 sur la santé globale dans le monde : en Europe occidentale dans la tranche d’âge 5 /14, ce sont les maladies mentales qui causent
“Le plus grand nombre, d’années de vie de qualités, perdues“
Seuls les pédopsychiatres sont formés non seulement à l’étude du cerveau, mais aussi à la psychologie, à la systémique familiale et avant tout à la clinique pédopsychiatrique., donc naturellement formés à la science de l’épigénétique. Les pédopsychiatres veulent guérir par une approche globale. Les psychiatres soignent biologiquement.
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