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Blog de l'A.S.A.P.P.

Comprendre la santé mentale par l’épigénétique

Comprendre la santé mentale par l’épigénétique

L’épigénétique – une révolution ?

Nous le savons tous, dans le domaine de la Santé, la psychiatrie va mal : de plus en plus de demandes et de moins en moins de psychiatres et de pédopsychiatres.


La psychiatrie va mal pourquoi ?
L’être vivant pensant est disqualifié au profit du rationalisme réducteur. Nous sommes des êtres pensants, vivant avec nos contradictions émotionnelles et affectives.
Donc le déterminisme scientifique n’est pas suffisant en psychiatrie, il y a l’aléa thérapeutique avec les mécanismes de défense du patient pensant. Les avancées dans les connaissances des processus physiopathologies sont importantes et réelles, mais ne résultent que de l’étude de personnes atteintes de maladies psychiques.
Il existait hier, une tendance au « tout génétique » qui nous apparaît aujourd’hui, comme une simplification dangereuse. Nous connaissons, mais surtout les psychiatres et les pédopsychiatres connaissent les progrès de la science de l’épigénétique (prix Nobel de médecine 2024 pour la découverte des microARN) L’épigénétique, c’est la modulation de l’expression des gènes par l’environnement au sens large (contexte émotionnel, état hormonal, état nutritionnel, infections bactériennes, virales, etc.) Qui peut influer sur toutes nos potentialités affectives, cognitives et motivationnelles.

Sensibilisons-nous à l’épigénétique, aux possibilités incalculables de notre cerveau révélées par les Neurossciences, et également à la compléxité du maillage existant et indissociable dans notre cerveau, entre les sciences dures (biologie, génétique) et les sciences molles (psychologie, sociologie).

La découverte de la structure d’ADN et son rôle dans le transfert de l’information génétique a fait date (1953) . Cette découverte par J.Watson- F.Crick- R.Franklin- et M.Wilkins , a valu à ses auteurs le prix Nobel en 1962.

Une autre étape a été franchie dans la connaissance du fonctionnement des êtres vivants, comme le raconte Joël de Rosnay dans un de ses ouvrages : « On a longtemps pensé que les êtres vivants n’étaient que le produit de leurs gènes » … « J’estime que l’épigénétique représente l’une des plus importantes découvertes des 20 dernières années » *.

Car les études ont montré que les individus n’étaient pas seulement différenciés par leur génome, que des mécanismes entraient en jeu pour modifier l’expression des gènes, les réguler, les modifier, les freiner, et les activer. Des mécanismes sous l’influence de l’environnement : l’épigénétique.

Chacun porte une empreinte épigénétique selon son histoire. « La génétique c’est le hardware, l’épigénétique c’est le software » explique Claudine Junien*. Cette empreinte est transmissible, (peut être transmise lors de la fécondation) et réversible selon l’environnement et l’histoire de l’individu. Ses modifications induites par l’environnement peuvent intervenir tout au long de la vie – dès la gestation, pendant la petite enfance et l’adolescence, en particulier.

Le rôle de l’épigénétique fait l’objet de recherche dans l’apparition des maladies comme les cancers, les maladies métaboliques ou neuro-dégénératives
et dans l’application de médicaments qui agiraient sur les mécanismes épigénétiques délétères. De même, tous les facteurs environnementaux susceptibles d’induire des modifications épigénétiques transitoires ou pérennes et particulièrement lorsque ces modifications ont une répercussion sur le cerveau ( alimentation – stress- tabac – etc…), suscitent de nombreuses études .

 

 

* La symphonie du vivant – Joël de Rosnay – éditeur LLL-
** La révolution génétique – Joël de Rosnay- Dean Ornish-
Claudine Junien - David Khayat – Pierre-Henri Gouyon – éditeur Albin Michel
L’épigénétique – une révolution ?

 

Photo de Sangharsh Lohakare sur Unsplash